Acrobat
Logiciel édité par Adobe qui permet de lire et d’annoter des PDF. Il existe une version publique gratuite (Acrobat Reader) et une version professionnelle (Acrobat Pro) avec des fonctions de correction, de visualisation des couches quadrichromiques, des outils de correction, etc. Présenté en 1993, Acrobat est devenu de fait l’outil professionnel d’échange de données entre les designers graphiques et les imprimeurs au tournant des années 2000.
Adobe
Adobe Inc. ou Adobe, anciennement Adobe Systems est une entreprise informatique éditant des logiciels graphiques dont les plus connus sont InDesign, Acrobat, Photoshop, Illustrator, Flash. La société édite également des logiciels de montage vidéo (Adobe PremierePro et After Effects) et audio (Adobe Audition), d’aide à la conception du web et d’applications web (XD). Ces derniers sont maintenant des références mondiales dans le domaine de l’édition vidéo, photo, audio, dans l’illustration, le graphisme et le web. Adobe tient son nom de la rivière Adobe Creek (Los Altos, Californie) qui coule derrière la maison de son fondateur John Warnock.
Affinity Designer
Lancé en 2014, édité par Serif Europe, Affinity Designer est un logiciel de création graphique vectoriel concurrent d’Illustrator qui a remporté l’Apple Design Award de 2015. Comme Affinity photo, c’est un logiciel très abouti qui intègre peu ou prou les mêmes fonctions que son grand-frère, mais à un tarif concurrentiel.
Affinity photo
En juillet 2015, l’éditeur Serif Europe (basé en Angleterre) lance une petite bombe pour concurrencer Photoshop : Affinity photo. Rapide, intuitif, proposée à un prix licencié très bas par rapport aux abonnements obligatoires d’Adobe, il devient très vite une vraie alternative pour les graphistes et les professionnels qui gèrent de l’image CMJN et des couleurs Pantone.
Affinity Publisher
Petit dernier de la série édité par Serif Europe, Affinity Designer est diffusé depuis 2019. Concurrent direct d’InDesign et Xpress, moins hypertrophié que ses pairs mais aussi professionnel, avec une interface plus intuitive et pratique, c’est un outsider sérieux à un tarif toujours imbattable.
Back office
En anglais « arrière-bureau ». Ce terme désigne l’interface d’administration d’un site web, non visible pour le public. Véritable tableau de bord, c’est le lieu de gestion de l’ensemble des fonctions, de la rédaction à l’insert des images, la modération des commentaires, les statistiques, les mises à jour, etc.
BAT
Acronyme de « bon à tirer ». Historiquement, l’imprimeur pilotait en interne la totalité du processus de réalisation d’un produit (composition, photogravure, montage et souvent même maquette dirigée par un directeur artistique « maison » ou non). Au moment où toutes les épreuves (en général des ozalids) étant corrigées, le client donnait son BAT et autorisait le lancement des phases de gravure et d’impression (tirage). Depuis les années 90 et l’avènement de la PAO et des processus de prépress, il peut y avoir un premier BAT entre le client et le designer graphique (en général sur un PDF), suivi d’un « bon à graver » qui valide le traitement du fichier effectué par l’imprimeur et déclenche la fabrication des plaques offset. Dans un dernier temps, si le graphiste se déplace en imprimerie pour suivre le calage, celui-ci signe un BAT à chaque étape de l’impression. Cette ou ces phases de validations sont très importantes puisqu’elles engagent, à chaque étape, la responsabilité technique et financière des signataires. Le BAT n’a donc pas qu’une valeur symbolique de fin d’étape, c’est aussi un outil de référence utilisé en cas de litige.
Branding
Mot anglais qui pourrait être traduit par « image de marque » (brand en anglais : marque). Concept qui rassemble toutes les actions marketing menées par une entreprise afin de faire exister une marque commerciale. L’objectif du branding consiste à ancrer une marque et ses qualités représentatives dans l’esprit du consommateur. Le branding peut s’appliquer aussi à un produit où même une personne.
Brief
Le brief est un document qui tente de définir le produit à réaliser et permet au créatif de comprendre ce que le client attend de lui. Il détaille les éléments que doit contenir le projet, explique la démarche et le besoin et intègre normalement des informations sur l’entreprise : secteur, valeurs, clients cibles. Un brief est souvent accompagné d’exemples d’anciennes communications ainsi que de la charte graphique de l’entreprise.
Calage
Moment où les plaques sont mises en place sur les presses d’imprimeries. Pour obtenir une impression correcte, les 4 plaques (voir CMJN) doivent être réglées de manière précise : alignement en largeur, hauteur, éventuels biais… puis réglages des encriers. Pour la petite histoire, à la fin des années 90, ce réglage était réalisé en grande partie à la main et devait sa précision à la qualité d’intuition et de connaissance de la machine par le conducteur. Il fallait environ une heure et demie pour obtenir une feuille sur laquelle affiner petit à petit les encrages (pour 2 à 3 heures dans les années 80). Aujourd’hui, grâce à une foule de capteurs, le conducteur de la presse peut réaliser le même travail à partir d’un pupitre en moins de 15 minutes. D’une manière plus générale, « venir au calage » pour le designer graphique (parfois avec le client), c’est assister à une partie ou à la totalité du tirage.
Camera Raw
Logiciel pour traiter les images numériques de type Raw, c’est-à-dire natives du capteur de l’appareil photographique, sans aucune interprétation logicielle. C’est un outil de « développement » numérique indispensable. CameraRaw peut également être utilisé avec des images jpeg.
Césure
En typographie, la coupure de mot, appelée aussi césure, est l’opération qui consiste à séparer par un trait d’union conditionnel en fin de ligne les syllabes d’un mot qui n’entre pas dans la justification. Cela permet d’obtenir un « gris de texte » harmonieux, c’est-à-dire une bonne gestion des espaces blancs entre les mots. Dans les logiciels professionnels de mise en page, le moteur de paragraphe intègre une table de césure qui fait plus ou moins bien le travail. Il est tout à fait conseillé de passer par la case « réglages de césure » et d’adapter celles-ci en fonction des largeurs de colonne et de la maquette. À noter que les césures sont logiquement différentes pour chaque langue. Il faut donc indiquer à votre logiciel que le paragraphe ou toute partie du document ont été rédigés dans une langue qui n’est pas celle de l’utilisateur courant.
Charte graphique
Document de travail destiné au professionnel du design graphique, interne ou externe au donneur d’ordre. Il fixe l’ensemble des règles fondamentales de déclinaison de l’identité graphique : utilisation des signes graphiques qui constituent l’identité d’une organisation, d’une entreprise ou d’un projet ; position, taille autorisée des logos ; polices de caractère ; couleurs ; éventuellement format des documents ; marges etc. C’est une bible incontournable – qui autorise parfois peu d’interprétations – mais assure au client une continuité esthétique de sa communication quel que soit le prestataire. La charte est généralement réalisée par les créateurs de l’identité graphique.
Chemin de fer
Plan d’ensemble d’une publication où figurent, page par page, les éléments constitutifs de la maquette. Très utilisé par la presse et le monde de l’édition, il permet d’obtenir, en amont de la réalisation, une vue d’ensemble qui prédétermine les emplacements des illustrations et de leur taille afin d’imaginer la rythmique de la narration et le rapport texte/images. Au-delà, c’est un outil technique qui valide le nombre d’illustrations, le calibrage de l’ensemble des textes et le nombre de pages, en lien avec les contraintes de budget et celles de l’imprimerie. Une fois validé par le donneur d’ordre, pour le designer graphique qui participe (souvent) à sa conception, le chemin de fer est une véritable partition qui permet de réaliser efficacement la mise en page finale.
CMJN
Modèle colorimétrique de l’impression offset. CMJN signifie cyan (bleu primaire), magenta (rose primaire), jaune, noir (CMYK en anglais : cyan, magenta, yellow, key). C’est le principe de synthèse soustractive qu’utilisent toutes les imprimantes à jets d’encre et les presses d’imprimerie y compris numériques. Il est important de savoir que le spectre des teintes imprimables avec ce procédé est relativement faible (de l’ordre du million de nuances) ce qui rend impossible la reproduction d’une bonne partie des couleurs affichées sur les écrans, particulièrement les couleurs « flashys » (voir RVB).
Code typographique
Chaque langue à sa propre grammaire, ses spécificités orthographiques et il en va de même pour la typographie. Ainsi le code typographique indique comment gérer les espaces (on dit une espace quand il s’agit d’imprimerie), la ponctuation, les majuscules, les abréviations, la numérotation… Publié pour la première fois en 1928 par la Société amicale des directeurs, protes et correcteurs d’imprimerie de France, il a été revu en 1997 et s’appelle désormais Nouveau code typographique.
Composition
En imprimerie, et spécialement en typographie, la composition consiste à assembler les caractères pour former des lignes de texte (et cela depuis Gutenberg). Pendant plusieurs siècles, et encore dans les années 50, l’ensemble d’un ouvrage était réalisé avec des caractères en plomb, ligne à ligne, par un typographe. Puis le plomb fut remplacé par les photocomposeuses Lynotype et Monotype. Aujourd’hui la composition, sauf rares exceptions, est réalisée de manière numérique avec les logiciels de PAO. Le métier de typographe a totalement disparu.
Cromalin
Système d’épreuve quadrichromique antérieur aux épreuves numériques. Même si le terme est utilisé comme un nom commun générique, Cromalin est à l’origine une marque déposée de la société Du Pont de Nemours qui commercialisa le système éponyme pour la première fois en 1972. Relativement cher, car nécessitant beaucoup de manipulations, on le réservait à quelques images d’un ouvrage ou aux couvertures. Il servait à la fois à vérifier la photogravure et comme référence indispensable lors du calage à une époque où il n’existait aucun moyen de calibrer les presses offset. Il coexistait avec le MatchPrint de la marque 3M. Ces systèmes sont maintenant remplacés par des épreuves numériques de bonne qualité et calibrées comme l’ensemble de la chaîne graphique.
CTF
De computer to film en anglais (« de l’ordinateur au film »). Avec la montée en puissance de la PAO et du langage PostScript sont apparues des imprimantes (ou flasheuses) capables d’éditer des films dans des résolutions suffisantes (2 400 dpi) pour être utilisés dans le processus d’imprimerie. Les formats étaient au départ très limités (A4 +, A3 +) et nécessitaient de passer par la table de montage. L’arrivée des logiciels d’imposition a fait grandir les imprimantes et supprimé le montage. Précision accrue, une seule couche de plastique : le gain en qualité a été immédiatement palpable, même s’il restait toujours à insoler les plaques, jusqu’à l’arrivée des CTP.
CTP
De computer to plate en anglais (« de l’ordinateur à la plaque »). Évolution technique du CTF qui fait que les plaques aluminium sont insolées directement par une imprimante, puis révélées et gommées par la même machine quand il en fallait généralement trois. Par rapport au système précédent, le gain de qualité en termes de propreté et de précision est très important et se double d’une rapidité d’exécution qui favorise des prix à la baisse. À noter que depuis quelques années, le processus de révélation et de gommage (nettoyage des scories) est effectué de manière « propre » avec une diminution presque totale des additifs chimiques, remplacés par de l’eau. L’ultime évolution, qui équipe les presses de nouvelle génération, permet de graver les informations directement sur le cylindre à la place de la plaque.
DPI
(de l’anglais, Dots Per Inch. « point par pouce » ou « PPP »). Unité de mesure de la résolution – calculée en nombre de points par pouce (2,54 cm) – utilisée pour l’impression des documents. À ne pas confondre avec ppp (en miniscule) «pixel par pouce ».
ebook
Livre numérique (en anglais : ebook ou e-book) édité et diffusé sous la forme de fichiers qui peuvent être téléchargés et stockés pour être lus sur un écran (ordinateur personnel, téléphone portable, liseuse, tablette tactile…).
Empattement
Le mont empattement désigne, dans une police d’écriture, les petites extensions qui terminent les extrémité des caractères.
Épreuve
Pour être en mesure d’effectuer des corrections, puis de valider le document par un BAT, le client a besoin d’un support à taille réelle, incluant l’ensemble des données qui le compose (photos, illustrations, textes, graphique…). Aujourd’hui, les épreuves sont, dans la plupart des cas, générées en PDF par le graphiste. Elles étaient auparavant le fait de l’imprimeur quand celui-ci était en charge de la composition. Depuis une quinzaine d’années, le PDF a remplacé les ozalids.
Équilibre
En design graphique, on parle d’équilibre à propos de l’agencement des éléments d’une page lorsque le texte et les visuels sont organisés de manière à ce que chacun trouve une place qui paraît juste. Cela ne présuppose pas une forme esthétique. Il existe trois principales façons de tendre vers ce fameux équilibre : travailler de manière symétrique, asymétrique ou radiale. L’équilibre d’une mise en page – quel que soit le support – est en liaison directe avec les choix de hiérarchie de l’information.
Façonnage
Ce mot rassemble toutes les opérations qui transforment les feuilles sorties des presses en objets finis : pliage, massicotage, assemblage des cahiers, piquage à cheval, couture, pelliculage, rainage, collage des dos, montage des reliures, etc. Suivant les imprimeurs, les ateliers de façonnage sont intégrés à l’imprimerie ou sous-traités à des spécialistes, appelés façonniers.
Fonds perdus
En imprimerie, le terme « fonds perdu» est utilisé pour décrire les zones de sécurité où le design est toujours présent, bien qu’en dehors de la limite de la page. Quelques millimètres (entre 3 et 5 suivant les ouvrages) suffisent pour rattraper les variations dues au façonnage et permettent ainsi que la coupe s’effectue toujours dans la matière (photo, fonds…). Les logiciels de mise en page professionnels sont conçus pour gérer les fonds perdus dès la création du document.
Fonte
Ensemble de caractères d’un même type (fondus ensemble à l’époque de la typographie). (font en anglais). Voir police de caractère
graisse
La « graisse » d’une police désigne l’épaisseur de son trait. Cela peut aller du très fin (thin) au plus épais (black) – qui pourrait s’apparenter à un « super gras » –, en passant par les extralight, light, regular, medium, bold, extrabold… Certaines familles de polices peuvent ainsi proposer jusqu’à 10 graisses différentes.
Grammage
Unité de grandeur utilisée en papeterie pour définir la force d’un papier ou d’un carton, correspondant à sa masse surfacique, c’est-à-dire à sa masse par unité de surface exprimée en gramme par mètre carré (g/m2). Un papier est d’autant plus souple que son grammage est faible, il est d’autant plus robuste que son grammage est élevé. Cette valeur ne définit ni son opacité, ni sa raideur appelée main.
Hiérarchie de l'information
Définir une hiérarchie de l’information, c’est décrire l’organisation des éléments constitutifs d’une mise en page par degré d’importance. Il s’agit d’imaginer et structurer la perception de l’objet de communication de telle manière que la ou les informations importantes soient identifiées du premier coup d’œil.
Identité visuelle
Toute entité, qu’elle soit associative, publique ou privée doit – si elle désire maîtriser son image – se doter d’une « boîte à outils de communication » qui exprime ses valeurs, ses fondamentaux, son activité, dans le but de se faire connaître ou reconnaître durablement par les publics qu’elle souhaite toucher. C’est ce qu’il est convenu d’appeler une identité visuelle (ou graphique). En analysant l’histoire, l’organisation, les buts de son client, l’agence ou le designer graphique en charge du dossier peut dresser un cahier des charges de la communication dans son ensemble et de ces modes de diffusion. Dans un deuxième temps, nourri de cette première étape, sa mission consiste à créer les éléments formels et esthétiques constitutifs de l’identité : logotype, slogan, principes généraux d’utilisation des couleurs, éléments de papeterie, fonds d’affiche, kakémonos, bannières web et réseaux sociaux, site Internet, communication papier… Pour assurer une continuité de la communication dans le temps, le prestataire rédige enfin une charte graphique à l’attention des fournisseurs extérieurs.
Illustrator
Illustrator, édité par Adobe, est un logiciel de création graphique vectorielle et de dessin qui utilise le principe des courbes de Bézier pour génère l’image par des formules mathématiques. Au contraire du pixel, l’image vectorielle est indépendante de sa résolution, c’est-à-dire qu’elle ne perd pas de qualité quand on l’agrandit. Illustrator est utilisé pour réaliser des logos, des illustrations, des graphiques, de la petite 3D (ce n’est pas son cœur de cible), des mocks-up… Il intègre des outils de dessins puissants et comme Photoshop gère le CMJN et les couleurs Pantone. Il est aujourd’hui concurrencé par Affinity Designer.
Imprimerie
Une imprimerie est un endroit où sont reproduits en grande quantités des documents par des procédés qui peuvent être différents suivant la quantité du tirage. Qu’elles soient offset ou numérique, les techniques sont relativement semblables dans le principe (CMJN avec encres liquides ou solides). Les différences les plus flagrantes se situent aux niveaux des presses : rotatives à 8 couleurs, qui impriment, sèchent, découpent, plient jusqu’à 200 000 documents à l’heure à partir d’un papier en rouleau de plusieurs centaines de kilos ; presses offset dites « de labeur », fonctionnant feuille à feuille, sans façonnage et capable de produire jusqu’à 30 000 exemplaires à l’heure ; presses numériques, de plus petits formats en général, à feuilles ou rotatives, dédiées à des tirages moins importants. Département commercial, fabrication, prépress, impression, façonnage, et expédition forment les principaux services d’une imprimerie.
Kakemono
En japonais « chose pendue » : panneau (en tissu, bâche, matériau souple) plus long que large et pouvant être déroulé et suspendu. C’est un outil de communication visuelle ou un support d’exposition à l’infrastructure légère. Le kakémono muni d’un enrouleur devient un Roll’up.
Libre de droit
La notion « libre de droits », en anglais royalty-free, se réfère à la liberté d’utilisation de certains contenus, le plus souvent des images ou de la musique, qui une fois acquis, peuvent être utilisés sans payer de redevances à l’auteur. En droit français, et en termes strictement juridiques, la notion « libre de droits » n’existe pas. Cette appellation reste manifestement contraire au code de la propriété intellectuelle (articles L.111-1, L. 121-1, L. 131-3). Le droit moral concernant l’œuvre reste incessible.
Logotype
Couramment appelé logo. Symbole ou emblème qui représente une marque, une organisation, une entreprise ou toute autre entité. Le logotype est en général la pierre de base de l’identité visuelle. Il convient de ne pas confondre logo et pictogramme.
Main
La main exprime la « raideur » (volume massique) du papier, calculée en faisant le rapport entre l’épaisseur de la feuille et son grammage. L’épaisseur se mesure avec un micromètre ou jauge d’épaisseur (ou est disponible dans la nomenclature du fabricant). Pour déterminer par exemple la tranche (la largeur du dos) d’un futur livre et construire la couverture, il est nécessaire de connaître la main du papier qui sera utilisé à l’impression et d’appliquer cette formule : (grammage/1 000 x main) x (nombre de pages/2).
Netiquette
La Netiquette est une sorte de charte informelle qui définit les règles de conduite et de politesse recommandées sur les médias de communication mis à disposition par Internet. Il s’agit d’une tentative de formalisation de contrat social pour le web dont les premières règles ont été pensées aux États-Unis en 1995 : politesse, respect des autres, concision, absence de liens commerciaux, de données personnelles… toutes choses qui paraissent normales mais qu’il semble nécessaire de rappeler tant la blogosphère et les réseaux sociaux sont encombrés de réactions malsaines, au risque de perdre leur intérêt et leur visibilité.
offset
De l’anglais To set off : reporter. Procédé d’impression par double décalque, dans lequel le texte ou l’image à reproduire sont transférés de la surface imprimante – constituée par une plaque encrée – sur le papier par l’intermédiaire d’un cylindre en caoutchouc appelé blanchet. Le système le plus répandu est l’offset par voie humide, fondé sur l’antagonisme entre l’eau et la graisse. Un ensemble encrier, cylindre de plaque, cylindre de pression et blanchet se nomme groupe. Pour imprimer en quadrichromie, il faut donc 4 groupes, auxquels s’ajoutent la marge – où se trouve le papier vierge – et la recette – où arrive le papier après passage dans chacun des groupes. L’ordre d’impression des couleurs est toujours jaune, cyan, magenta, noir. La reproduction des images et des couleurs avec le procédé offset s’appuie sur une illusion d’optique : chaque couleur primaire est tramée sur 256 niveaux avec un angle précis. C’est l’assemblage de ces milliers de petits points (aisément visibles avec une loupe) issus de 3 couleurs primaires et du noir qui permet de reproduire les teintes disponibles dans le spectre CMJN.
onisep
L’Office national d’information sur les enseignements et les professions est un établissement public sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale. Éditeur public, l’Onisep élabore et diffuse toute l’information sur les formations et les métiers auprès des élèves, des parents et des équipes éducatives.
Ozalid
Un ozalid (marque déposée qui est devenue un nom commun) ou « bleu » est une épreuve positive réalisée par contact avec les typons sur un papier sensible aux ultraviolets appelé le Diazol (ozalid est d’ailleurs une anagramme de diazol). Jusqu’à l’arrivée de l’impression numérique grand format, c’était l’unique moyen d’épreuvage (hors cromalin et épreuves) dont disposait l’imprimeur. La qualité de rendu était très moyenne (tout était bleu d’où le surnom), le papier épais et l’odeur d’ammoniaque effroyable.
PageMaker
Le premier logiciel postscript utilisable pour faire de la mise en page est né en 1985. Édité par Aldus, il a été racheté par Abode en 1995 et développé jusqu’en 2001, Adobe ayant produit entre-temps InDesign.
Pantone
Le Pantone Matching System (PMS) est un système de couleurs pures (environ 900 nuances) obtenues par mélange de 18 couleurs de base auxquelles s’ajoutent des couleurs fluorescentes et métalliques (or, bronze, argent). Ces encres peuvent être utilisées de trois manières différentes : pour l’impression monochromique, bichromique ou même éventuellement trichromique qui était très en vogue dans les années 80/90 quand le coût de l’impression CMJN était difficilement accessible et que la majorité du parc machine était composée de presses mono ou bichromique ; en cinquième couleur pour apporter – à une couverture de magazine par exemple – une teinte impossible à reproduire en CMJN ; enfin en utilisant un procédé de séparation en six couleurs appelé hexachromie qui, en rajoutant une encre Pantone orange et une encre Pantone verte, permet d’agrandir nettement le spectre de teintes de la quadrichromie. Le nuancier Pantone est également utilisé en arts plastiques, dans le monde du textile et du plastique.
PAO
Acronyme de « publication assistée par ordinateur », le terme PAO désigne toutes les actions de réalisation d’un document via un ordinateur. Née en 1985, dans le même temps que le Macintosh – premier ordinateur WYSIWYG accessible au grand public –, la PAO a remplacé rapidement les étapes jusque-là réservées à l’imprimeur : composition (traitement du texte dans la maquette) et photocomposition (traitement de l’image). D’abord poussifs et peu stables (PageMaker fut l’un des premiers), les logiciels de PAO sont capables d’effectuer des mises en page complexes, intégrant l’ensemble des éléments constitutifs d’un document. Aujourd’hui, il existe seulement 3 logiciels dédiés à la PAO : Xpress, InDesign et le petit dernier Affinity Publisher. Ces trois outils professionnels partagent des fonctions puissantes de gestion du texte, des tables de césure multilingues, de la quadrichromie et des fonds perdus ; intègrent la possibilité de dessiner de manière vectorielle; permettent l’édition de PDF haute-définition destinés à l’impression, etc.
pathfinder
Outil présent dans Illustrator et InDesign qui permet de combiner des objets vectoriels de différentes formes. Il est ainsi possible d’ajouter, de soustraire, de diviser, de gérer des intersections et des exclusions, des pochoirs etc.
En anglais Portable Document File. Le PDF a été présenté par Adobe en 1993. Il a fallu près de dix ans pour qu’il finisse par convaincre et devienne un standard, se dotant même d’une norme ISO en 2008. Imaginé comme la souris ou le WYSIWIG – pour ne citer que ces inventions – par les ingénieurs du centre de recherche de Xerox dans les années 80, le PDF a pu se développer et s’imposer en continuité du langage postcript. L’intérêt du PDF est de préserver la mise en page d’un document (polices de caractère, images, objets graphiques…) telle qu’elle a été définie par son auteur, et cela quels que soient le logiciel, le système d’exploitation ou l’ordinateur utilisés pour le visualiser ou l’imprimer. L’expansion du PDF a été rapide à partir du moment où Adobe a distribué gratuitement Acrobat Reader et proposé la version professionnelle AcrobatPro à un prix accessible.
Photogravure
D’une manière générale, jusqu’à l’avènement de la photographie numérique, la photogravure consistait à transformer toutes images (dessin, graphique, photo…) en un ensemble de points constituant une trame pour permettre sa reproduction. La qualité du photograveur, ouvrier très spécialisé, faisait en partie la réputation d’un imprimeur. C’est lui qui effectuait la sélection (séparation des couleurs) et les épreuves de type Cromalin avant que l’informatique ne le fasse de manière plus fine et surtout normée. Les métiers de photograveur et de photocomposeur ont disparu quelques années après l’arrivée de la PAO.
Photoshop
Logiciel lancé par Adobe en 1988 et proposé dès 1990 pour le Mac en version 1.0 (Windows en 1992), Photoshop est le premier logiciel de gestion de l’image à entrer dans la famille de la PAO. La première version, succincte, en noir et blanc, permettait surtout d’effectuer des retouches. C’était déjà une petite révolution puisque seuls des spécialistes le faisaient à la main et à l’encre sur le tirage papier final… En couleur en 1992, Photoshop intègre les premiers outils de détourage. Mais il faudra attendre 1994 pour voir apparaître les calques, 1996 pour le texte éditable, 2001 pour le vectoriel, 2002 pour CameraRaw… Le logiciel devient vraiment mature en 2007. Toujours en évolution (version CC 21.X en 2020), Photoshop est devenu un logiciel de création à multiples possibilités (peinture, 3D, dessin…), mais il reste un des rares outils autorisant le travail en CMJN ou/et avec des couleurs Pantone.
Pictogramme
Dessin figuratif utilisé comme signe graphique. Souvent appelé « picto », purement informatif (signaux routiers, signalisation, sécurité), le pictogramme a vécu un essor important avec la naissance du web puis des réseaux sociaux, devenant un moyen de communication et d’expression des émotions à part entière (smiley, émoticone, etc.).
Pixel
Mot anglais apparu en 1969, composé à partir de pix (variante de pics, abréviation d’« images ») et de el(ement) « élément ». Le pixel (px) est l’élément de base constitutif d’une image numérique. C’est l’unité qui permet de déterminer la taille d’une image, à ne pas confondre avec la résolution.
Plaque
Une plaque offset est composée d’aluminium et d’une couche photosensible lipophile sur laquelle sont transférées les informations nécessaires à l’impression. La plaque est gravée dans une flasheuse (ou CTP) par un laser de faible puissance, puis révélée. Les formats dépendent des presses sur lesquelles elles seront utilisées (36 x 52 cm, 52 x 74 cm, 72 x 102 cm et jusqu’à 120 x 160 cm). Une fois la plaque installée sur la presse, seules les parties gravées, dites surfaces imprimantes, accepteront l’encre grasse et refuseront l’eau, à l’inverse des parties lisses – hydrophiles – suivant le principe de fonctionnement par voie humide de l’impression offset.
Police de caractère
À l’origine de l’imprimerie, il y a le caractère en plomb qui, pour un même style d’écriture, dispose de tous les glyphes – lettres de l’alphabet, lettres accentuées, ponctuation, caractères spéciaux – nécessaires à la réalisation d’un ouvrage. Le catalogue qui répertoriait l’ensemble de ces glyphes était appelé « police » de l’italien polizia « liste ». À chaque taille de caractère, à chaque graisse (épaisseur de la lettre), style (romain, italique, ombré…) correspondait une fonte (un ensemble complet de glyphes). On comprendra que jusqu’à l’arrivée de solutions numériques, le nombre de polices de caractères disponibles chez chaque imprimeur était très limité… Depuis la PAO, les fondeurs numériques proposent des catalogues de plusieurs milliers de polices, déclinées en de nombreuses fontes. Une vraie révolution qui a permis une libération esthétique presque infinie, mais fait disparaître aussi de nombreux métiers.
Postscript
Le postscript est un langage de commande numérique de description de page mis au point par Adobe en 1982. À l’instar du PDF aujourd’hui, il crée un fichier unique décrivant l’ensemble des éléments de la page afin de le rendre imprimable de manière qualitative. Apple a été le premier, avec la LaserWriter, à proposer une imprimante Postscript accessible financièrement à l’époque où les imprimantes matricielles étaient le standard et les imprimantes à jet d’encre balbutiaient. Ce langage, utilisé entre autres pour définir les polices de caractères jusqu’à l’avènement des formats OpenType, a été l’un des outils de la révolution technique et esthétique qui a accompagné la naissance de la PAO. Le Postscript n’est plus développé par Adobe depuis sa version 3 daté de 1997, le PDF devenant plus efficace et sûr.
ppp
ppp (en minuscule) : littéralement « pixel par pouce ». Cette unité détermine la taille physique d’une image en nombre de pixels, comme par exemple pour les capteurs d’appareils photos numériques, dont la taille est indiquée en millions de pixels.
Prépress
Deux cas de figure : soit un imprimeur a son propre service PAO qui est en charge de la réalisation du document, soit non. Dans le premier cas, l’ensemble des opérations qui mènent jusqu’au calage est appelé prépress, y compris les opérations de création. Dans le cas où les documents ont été créés par un graphiste indépendant, le prépress commence avec l’arrivée d’un PDF en haute-définition chez l’imprimeur.
Dans tous les cas, le PDF doit être techniquement validé et préparé une fois terminée la phase de création/exécution. Imposition suivant le type de façonnage, calibration des couleurs, profil d’encrage optimisé, etc. sont des opérations préparatoires qui échappent totalement au designer indépendant ou aux agences. Ce sont les vraies « spécialités » des imprimeurs du xxie siècle qui représentent un savoir-faire indispensable pour obtenir des documents finis de qualité .
En anglais : impression. Dans le langage courant des graphistes, le « print » désigne tout les travaux voués à être imprimés en opposition aux travaux numériques (web, réseaux sociaux…).
RAL
Développé en Allemagne en 1927 par l’« Institut allemand pour l’assurance qualité et le marquage » en collaboration avec KemaNobel, le nuancier RAL comportait initialement 40 couleurs codifiées. Devenu un système européen, il en compte 1625 aujourd’hui en 3 nuanciers distincts. Utilisé principalement pour définir les couleurs de peinture dans l’industrie, il est assez rare qu’un graphiste l’utilise, sauf quand il travaille sur des projets de signalétique ou s’il doit, pour un client, trouver par exemple un équivalent CMJN, voir RVB, à une couleur RAL.
Résolution
La résolution d’une image correspond au nombre de pixels par pouce carré qu’elle contient (1 pouce = 2,54 cm). Elle est exprimée en PPP (points par pouce) ou DPI (Dots Per Inch). Plus il y a de pixels (ou points) par pouce et plus il y aura d’information dans l’image, ce qui la rendra plus précise. Sur un écran, les images s’affichent avec des résolutions de 72 dpi, alors que pour l’impression, une image doit avoir une résolution de 300 dpi. Pour exemple, une image de 10 x 15 cm en 300 dpi contiendra environ 2 millions de pixels alors que la même en 72 dpi en possédera à peine 120 000.
RVB
Acronyme qui signifie rouge, vert, bleu (en anglais RGB pour Red, Green, Blue). C’est le modèle colorimétrique utilisé pour les écrans basé sur une synthèse additive, au contraire du CMJN. Il permet de reproduire plus de 16 millions de couleurs mais, sans calibration précise de l’écran – ce qui est rarement le cas, sauf chez les professionnels – la reproduction de celles-ci est assez variable. Les images codées en RVB ne sont pas directement imprimables, elles sont donc forcément converties (plus ou moins bien) en valeur CMJN.
Sans serif
De l’anglais serif « empattement » et du français « sans ». Les polices de caractère sans empattement sont par exemple l’Arial, l’Helvetica, le Frutiger… On les appelle aussi « polices bâtons »
Script
Se dit d’une police de caractère qui imite l’écriture manuscrite. Par exemple, dans ce site, la police Mixa qui est utilisée en fin d’extrait de post pour les « continuez ».
Serif
Mot anglais signifiant « empattement ». Les polices de caractère avec empattement sont par exemple le Times, le Palatino…
Slab
En anglais slab signifie « dalle ». Il s’agit de polices de caractère qui possèdent un empattement, mais celui-ci prendre des formes carrées ou de bloc. L’effet est à mi-chemin entre les classiques serif et les sans serif. La police de texte de ce site, Equitan slab, est un bon exemple du type « slab ».
Typographie
Il y a deux sens distincts pour ce mot. Le premier concerne les techniques d’impression des textes avec des caractères en relief (en général en plomb). Le second désigne l’utilisation des polices de caractère dans la mise en page en PAO.
Typons
En imprimerie, le typon est l’ensemble des films qui permet d’insoler, puis de graver des plaques offset. On n’utilise plus ce terme depuis les CTF et les CTP (gravure directe sans film). Avant les PDF, le mot « typon » signifiait aussi, de manière générique, « publicité » : une entreprise faisait fabriquer un « typon » pour insérer une publicité dans un magazine, un journal, un annuaire. Elle disposait ainsi de films de différentes tailles correspondant aux formats demandés par les journaux. Confiés aux imprimeurs, ils étaient insérés en place dans le montage des films, puis rendus au client après impression.
UI
Acronyme de l’anglais user interface signifiant « interface utilisateur », l’UI design désigne l’environnement (graphique) dans lequel l’utilisateur interagit avec le produit : site web, application, logiciel. Une interface au design agréable et facile d’utilisation participe à une bonne expérience utilisateur. UI Design et UX Design sont donc complémentaires.
Unicode
L’Unicode désigne un système de codage utilisé pour l’échange de contenus à l’échelle internationale, dans différentes langues, quels que soient la plateforme et le logiciel utilisé pour cet échange. Développé par le Consortium Unicode, une organisation privée sans but lucratif, l’Unicode permet de coder l’ensemble des caractères couramment utilisés dans les différentes langues de la planète en spécifiant un nombre unique pour chacun de ces caractères. Au total, l’Unicode regroupe plus de 120 000 caractères parmi lesquels figurent les lettres des différents alphabets, mais aussi des symboles mathématiques, chinois, etc. Il couvre environ une centaine d’écritures. Publié pour la première fois au début des années 1990, l’Unicode a pour objectif principal le remplacement des pages de code national afin d’offrir un système de codage universel, aujourd’hui normalisé sous la norme ISO/CEI 10646.
UX
Le terme UX, acronyme de l’anglais : user experience, soit « expérience utilisateur » en français, désigne la qualité de l’expérience vécue par l’utilisateur dans toute situation d’interaction. L’UX qualifie le ressenti émotionnel de l’utilisateur face à une interface, d’un appareil digital ou plus largement de l’interaction avec tout dispositif ou service. L’UX est donc à différencier de l’ergonomie et de l’utilisabilité et se couple avec l’UI.
Webdesign
Le webdesign désigne la conception de l’interface web : l’architecture interactionnelle, l’organisation des pages, l’arborescence et la navigation dans le site. C’est une phase primordiale de la création web totalement différente de la phase de réalisation technique.
WYSIWIG
Acromyne de la locution anglaise What you see what you get, signifiant littéralement « ce que vous voyez est ce que vous obtenez ». Toute action de mise en page est immédiatement visible à l’écran, puis imprimée fidèlement, ce qui n’était pas le cas au début de l’informatique et jusque dans le milieu des années 80, avant les avancées du langage postscript et les premières imprimantes laser noir et blanc.
Xpress
Né en mars 1987, édité par Quark, Xpress était un des seuls logiciels de PAO, utilisant le postscript et gérant le CMJN (avec PageMaker qui l’a précédé en 1985) avant l’arrivée d’InDesign en 1999. Majoritairement utilisé dans la presse et l’édition, entre autres pour ces capacités à gérer des mises en page automatiques à partir de scripts, il a été détrôné par InDesign peu après la sortie de celui-ci, mais reste un challenger en évolution permanente.